Le 10 novembre, nous avons eu la chance de faire un petit tour à l’UTC, et vu la qualité des recherches que l’on a découvert là-bas, nous orrganiserons sans doute une nouvelle visite dans les prochains mois.
Visite du Laboratoire biomécanique biomédical (BMBI) avec Cécile Legallais
Présentation du Pr Anne Le Goff sur la production de plaquettes sanguines « sur puce » : Les plaquettes sanguines sont de petites cellules anucléées jouant un rôle majeur dans la coagulation (hémostase). Elles sont produites par la fragmentation de grosses cellules de la moelle osseuse, les mégacaryocytes. Celles-ci émettent dans la circulation sanguine des prolongements, qui se rompent en une multitude de fragments pour former les plaquettes. Pour pallier les difficultés de la production de plaquettes à partir de dons de sang, les chercheurs tentent de mimer ce processus en laboratoire dans des systèmes microfluidiques… faits à la main. Vraiment étonnant.
Présentation du Pr Sofiane Boudaoud sur la détermination de l’âge moteur fonctionnel : L’âge est certes un facteur à prendre en compte dans l’évaluation de la perte de motricité ou de locomotion d’une personne. Pourtant, il peut y avoir un écart entre l’âge d’une personne et ses capacités fonctionnelles. Cette notion d’âge «fonctionnel» est similaire à la notion d’âge biologique liée au vieillissement des systèmes biologiques (les systèmes cardio-respiratoire et rénal sont les plus touchés). Le but du projet CHRONOS, monté en collaboration avec le Dr Kiyoka Kunigawa, neurogériatre à l’AP-HP, est de proposer un outil d’évaluation de l’âge fonctionnel à l’aide d’un dispositif innovant. Celui-ci combine des données hétérogènes (comme celles issues d’une électromyographie à haute densité) qui permettent d’évaluer la capacité d’activation de nos muscles ainsi que la qualité de nos mouvements. Le projet a obtenu un financement européen en juillet 2017.
Visite du laboratoire génie enzymatique et cellulaire (GEC) : présence du directeur du laboratoire Karsten Haupt
Présentation du Dr Jeanne Bernadette Tse Sum Bui sur les anticorps en plastique pour combattre les odeurs corporelles : Les coupables derrière les mauvaises odeurs corporelles sont principalement des acides organiques volatils malodorants issus de leurs précurseurs inodores, présents dans la sueur, et dégradés par des bactéries résidant sur notre peau. Comme solution, les industries cosmétiques proposent des déodorants à base de sels d’aluminium ou d'antibactériens pour limiter la prolifération de ces bactéries mais qui peuvent, à la longue, perturber la microflore de la peau. Des chercheurs de l’Université de Technologie de Compiègne, en collaboration avec L’Oréal, développent une solution a priori plus saine en utilisant un anticorps en plastique (un « MIP ») pour piéger ces précurseurs, empêchant ainsi les bactéries de les transformer en molécules puantes. Ce nouveau concept de déodorant a été publié en 2016 dans la revue Angewandte Chemie.
Visite du laboratoire en mécanique et sureté
Présentation du Pr Zoheir Aboura sur la couture des matériaux composites : Ce labo étudie des matériaux composites formés d’un empilement de couches de carbone renforcés par un liant, de la résine. Ces matériaux présentent d’excellents ratios propriétés mécaniques/densité, mais ils sont vulnérables à certaines sollicitations (sur la largeur notamment) pouvant conduire à un délaminage, une dé-stratification. Pour tenter de pallier ce problème, ce labo développe de nouveaux procédés de fabrication inspirés du savoir-faire du monde du textile. Leur objectif : renforcer la tenue inter-laminaire en insérant des renforts qui traversent les différentes couches du composite. En gros, les couches de carbone sont cousues entre elles par un énorme bras articulé (une machine à coudre géante), dans les zones qui sont soumises à de fortes contraintes.